Le sulfure d’hydrogène (H2S), ou hydrogène sulfuré, est un gaz toxique corrosif pour l’acier et le béton, et potentiellement mortel pour l’homme.
Pourquoi réduire les émissions d’hydrogène sulfuré ?
Les stations d’épuration et les réseaux d’assainissement émettent souvent des quantités importantes de ce gaz toxique. Il provoque des dégradations sur les ouvrages pouvant entraîner des écroulements, et cause parfois de graves accidents.
La formation de ce gaz doit donc être réduite au maximum afin de renforcer la sécurité des installations et de protéger les personnes exposées à ces risques.
Au-delà des questions de sécurité, la disparition du sulfure d’hydrogène entraîne également une diminution importante des mauvaises odeurs (le H2S est à l’origine de l’odeur d’œuf pourri).
Grâce à des réactifs comme le nitrate de calcium (Ca(NO3)2) et le chlorure ferrique (FeCl3), il est possible de minimiser les émissions de ce gaz.
Une innovation pour lutter contre le H2S
Depuis 2008, la société Klearios, spécialisée dans le traitement de l’air et des odeurs, développe un procédé innovant permettant d’optimiser l’injection de ces réactifs. Cette optimisation aboutit à une réduction conséquente de l’apparition d’H2S en entrée de station d’épuration et aux exutoires des conduites de refoulement. Deux automates, la ThioBox et la DosaKlear, communicant sur internet, permettent d’optimiser le dosage de réactif en s’adaptant à chaque situation grâce à un paramétrage spécifique, aboutissant à la quasi-disparition de l’émission d’hydrogène sulfuré.
De plus, ce procédé permet de réaliser jusqu’à 50 % d’économies sur la consommation de réactif, en comparaison avec les dosages manuels classiques. Les automates communicants peuvent être contrôlés à distance, et envoient des informations sur e-Doz, une plate-forme web dédiée.
Plusieurs dizaines de postes sont déjà équipés par Klearios en France. La société peut également effectuer des diagnostics afin de déterminer la faisabilité d’une implantation de ce type d’équipement. Parmi les solutions proposées, des postes d’injection complets « clé en main » qui permettent de surveiller et de contrôler les émissions de sulfure d’hydrogène à partir d’un smartphone ou d’un ordinateur. Ces postes d’injection fonctionnent avec des capteurs H2S mobiles connectés « myKlearSens ».
L’odeur d’œuf pourri caractéristique de l’hydrogène sulfuré est très gênante et peut alerter de la présence de ce gaz toxique. Il ne faut cependant pas se baser sur la seule odeur pour déterminer le risque. En effet, plus la concentration de ce gaz est importante, moins l’odeur est perçue car le nerf olfactif se retrouve anesthésié par le H2S. Au-delà de 500 ppm, une concentration fréquemment rencontrée dans les différents réseaux d’assainissement français, ce gaz peut être mortel et impose donc une très grande vigilance.
D’autres procédés sont possibles pour traiter les émissions d’hydrogène sulfuré. Klearios propose par exemple des laveurs secs qui adsorbent le gaz sur des filtres à médias imprégnés, ce qui permet d’augmenter jusqu’à 80 % en poids la capacité d’adsorption. Cette solution est plus économique que l’injection de réactifs et représente une alternative en cas de concentration relativement basse en sulfure d’hydrogène ou dans les cas où l’injection de réactif est impossible. Grâce à ce procédé, on peut limiter les mauvaises odeurs liées à l’émission de l’hydrogène sulfuré en entrée de station d’épuration ou sur des bâches de poste de relèvement.
Plus d’informations sur www.klearios.com.